Definition

Qu'est ce qu'un instrument éléctronique?

Un instrument de musique électronique est un instrument de musique qui produit du son à l'aide de circuits électroniques . Un tel instrument sonne en émettant un signal audio électrique, électronique ou numérique qui est finalement branché sur un amplificateur de puissance qui entraîne un haut - parleur , créant le son entendu par l'interprète et l'auditeur.

Il peut inclure une interface utilisateur pour contrôler son son, souvent en ajustant la hauteur , la fréquence ou la durée de chaque note . Une interface utilisateur courante est le clavier musical , qui fonctionne de manière similaire au clavier d'un piano acoustique , sauf qu'avec un clavier électronique, le clavier lui-même ne produit aucun son. Ce dernier envoie un signal à un module de synthé , à un ordinateur ou à un autre générateur de son électronique ou numérique, qui crée alors un son. Cependant, il est de plus en plus courant de séparer l'interface utilisateur et les fonctions de génération de sons en un contrôleur de musique ( périphérique d'entrée ) et un synthétiseur de musique , respectivement, les deux appareils communiquant via un langage de description de performance musicale tel que MIDI ou Open Sound Control .

Tous les instruments de musique électroniques peuvent être considérés comme un sous-ensemble d'applications de traitement du signal audio . Ceux qui sont simples sont parfois appelés effets sonores ; la frontière entre les effets sonores et les instruments de musique réels est souvent floue.

Cinélec Sélection:John Carpenter, Cliff Martinez, Hans Zimmer, Stranger things, Diegetic Balance, Morderer, M83

Terminologie

Le terme de « musique électronique » ne désigne pas un genre de musique, mais plutôt une catégorie désignant les instruments utilisés pour composer différents genres (ambient, electronica, trance, musique industrielle, breakbeat, notamment) ; au même titre que l’on pourrait qualifier le rap, la soul et la pop de « musique vocale ». De plus, depuis quelques années, le terme « electro » est souvent utilisé de façon abusive pour désigner la musique électronique ; l’electro étant un genre de musique électronique, et non la « musique électronique ». Journalistes spécialisés et amateurs de musique électronique sont généralement prudents sur l’utilisation du terme« electro », souhaitant ainsi éviter l’amalgame avec les autres genres de musique électronique. Possédant une diversité sonore sans égal, la multiplication des genres et sous-genres dans la musique électronique était inévitable. Ainsi, tenant compte de son énorme diversification et de la popularité grandissante de ces sonorités, les médias généralistes (en grande partie) usent et abusent des étiquettes englobant des genres et styles souvent très éloignés les uns des autres

Premiers exemples

telegraphe musical

Au XVIIIe siècle, musiciens et compositeurs ont adapté un certain nombre d'instruments acoustiques pour exploiter la nouveauté de l'électricité. Ainsi, au sens large, le premier instrument de musique électrifié fut le clavier Denis d'or , datant de 1753, suivi de peu par le clavecin électrique du Français Jean-Baptiste de Laborde en 1761. Le Denis d'or se composait d'un clavier instrument de plus de 700 cordes, électrifié temporairement pour améliorer les qualités sonores. Le clavecin électrique est un instrument à clavier avec plectres (pics) activé électriquement. Cependant, aucun des deux instruments n'utilisait l'électricité comme source sonore.

Le premier synthétiseur électrique a été inventé en 1876 par Elisha Gray . Le "Télégraphe Musical" était un sous-produit fortuit de sa technologie téléphonique quand Gray découvrit accidentellement qu'il pouvait contrôler le son d'un circuit électromagnétique auto-vibrant et ainsi inventa un oscillateur de base . Le Musical Telegraph utilisait des anches en acier oscillées par des électroaimants et transmises sur une ligne téléphonique. Gray a également construit un simple dispositif de haut-parleur dans les modèles plus récents, qui consistait en un diaphragme vibrant dans un champ magnétique.

Une musique née dans les labos

L'électro est d'abord une affaire de laboratoire et de salles blanches. Les premiers sons électroniques surgissent ainsi d'instruments de mesure détournés de leur usage, comme des oscillateurs, des générateurs de fréquences, des émetteurs de signaux radars. Le thérémine en 1919 ou les ondes Martenot, en 1928 , qui exploitent le potentiel musical de la manipulation des ondes, ont été inventés respectivement par un ingénieur russe spécialiste des champs magnétiques et un musicien radiotélégraphiste pendant la Première guerre mondiale.

Conçu par les laboratoires Bell à la fin des années 1930 , le vocodeur était à l'origine une technologie de téléphonie faite pour passer plusieurs conversations sur un même canal mais avec pour inconvénient d'altérer le son de la voix. D'où son meilleur emploi en musique. Pionniers de la musique électronique, Peter Zinovieff (ingénieur et compositeur britannique) était travaillait chez Bell et Pierre Schaeffer un ancien de Polytechnique et Supélec.

vocoder

Studios

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Les premières recherches musicales expérimentales se sont servies du matériel des divers laboratoires de musique et des techniques d’enregistrement radiophoniques qu’ils ont détournés de leur fonction première. C’est à cette époque que se sont constituées dans les studios d’enregistrement et dans les institutions musicales (notamment les radios) des entités spécialisées dirigées par des musiciens et consacrées à la musique électronique.

En 1951, Herbert Eimert prend ainsi en charge le studio de musique électronique de la WDR (Westdeutscher Rundfunk) à Cologne ; Pierre Schaeffer transporte son Club d’essai (devenu GRMC, Groupe de Recherche de Musique Concrète) et s’installera en 1958 à la R.T.F. (Radiodiffusion-télévision française) à Paris ; Luciano Berio et Bruno Maderna fondent ce qui, en 1955, deviendra le studio de phonologie de la RAI (Radiotelevisione Italiana) à Milan. Dans les radios européennes, à Stockholm, à Helsinki, à Copenhague et à la B.B.C(British Broadcasting Corporation) à Londres, se mettent aussi sur pied des studios consacrés à la musique électronique.

Aux États-Unis, Vladimir Ussachevsky et Otto Luening débutent également en 1951 les travaux de leur centre rattaché en 1955 à l’Université de Colombia, puis inauguré en 1959 sous le nom de Columbia Princeton Electronic Music Center (C.P.E.M.C.). Les subsides de l’université leur permettront d’acquérir des synthétiseurs RCA. En 1956, après avoir ouvert un studio à New York d’enregistrement sur bande magnétique très couru par les musiciens d’avant-garde, Louis et Bebe Barronproduisent la première bande originale de film entièrement composée électroniquement : il s’agit de Planète interdite produit par la MGM. Des recherches sont également entreprises au studio de sonologie d’Utrecht à partir de 1961, et dans les années 1970 le studio de Stockholm (E.M.S.) réalise des recherches d’interfaces pour musicien (appelées « synthèse hybride »).

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Musique électroacoustique

À la fin des années 1950, la musique électronique évolue vers un traitement conjoint de sons concrets (musique concrète) et de sons électroniques (musique électronique) pour donner ce qui se nomme dès lors la musique électroacoustique. C’est dans ce contexte que sera créée l’œuvre Gesang der Jünglinge, par Karlheinz Stockhausen, à Cologne le 30 mai 1956. Cette œuvre mêle des voix d’enfants démultipliées et des sons électroniques dispersés dans l’espace. Elle est conçue pour cinq groupes de haut-parleurs répartis géographiquement et permettant de construire une polyphonie spatialisée.

Pierre Henry est un compositeur français de musique électroacoustique né le 9 décembre 1927 à Paris. Il est considéré comme l’un des pères de la musiqueélectroacoustique. Il est connu du grand public pour le morceau Psyché Rock de la suite de danses Messe pour le temps présent. Ce morceau, plus accessible au grand public de par sa partie instrumentale rock, n’est toutefois pas forcément représentatif de son œuvre musicale, ou de son approche musicale en général.

Le fameux MOOG

Un autre synthétiseur facile à jouer, le premier à utiliser un clavier comme celui du piano, fut le fruit du travail de Robert Moog. En 1964, celui-ci invite le compositeurHerbert Deutsch (en) à passer le voir à son studio de Trumansburg. Moog avait rencontré Deutsch l’année précédente, avait écouté sa musique et décidé de suivre la suggestion du compositeur de concevoir des modules de musique électronique.

Lorsque Deutsch lui rend visite en 1964, Moog vient de créer les prototypes de deux oscillateurs à tension asservie. Deutsch joue avec les appareils pendant quelques jours et Moog trouve ses expérimentations tellement intéressantes musicalement qu’il construit un filtre à tension asservie. Plus tard, en septembre, alors que Moog est invité à la convention AES (Audio Engineering Society, société d’ingénierie sonore) où il présente une conférence sur « Les modules de la musique électronique », il vend ses premiers modules de synthétiseur au chorégraphe Alwin Nikolais. Avant la fin de cette convention, Moog était entré de plain-pied dans le marché du synthétiseur.

herbert deutsch
moog

Les années 1970-1980

À cette époque, il y a eu beaucoup d’innovation dans le développement des instruments de musique électronique. Les synthétiseurs analogiques ont fait place aux synthétiseurs numériques et aux sampleurs.

Les premiers échantillonneurs, comme les premiers synthétiseurs, étaient du matériel cher et encombrant. Des sociétés privées telles que Fairlight et New England Digital vendaient des instruments pour plus de 75 000€ (100 000 dollars). Dans le milieu des années 1980 cependant, l’introduction de sampleurs numériques à prix modique rend la technologique accessible à plus de musiciens.

sampleur numerique

Depuis les années 1990

Le développement de la musique house à Chicago, des sons techno et electro à Détroit dans les années 1980 et, plus tard, le mouvement acid house de Chicago et de la scène anglaise de la fin des années 1980 et du début des années 1990 ont tous contribué au développement et à la diffusion de la musique électronique. Parmi les artistes House qui ont influencé le genre, il convient de citer Frankie Knuckles, Marshall Jefferson, Jesse Saunders, Larry Heard, Kerri Chandler ou encore les Masters At Work.

Pour l’electro et la techno, Aphex Twin, Juan Atkins, Derrick May, Kevin Saunderson, Carl Craig, Richie Hawtin, les Daft Punk ou encore le collectif Underground Resistance à l’origine formé de Mad Mike, Jeff Mills et Robert Hood. Sorti en 2000, l’album Kid A de Radiohead marque les esprits par sa nature très électronique pour un groupe ayant jusque là bâti son succès sur une musique rock[réf. nécessaire].

Au début des années 1990, la techno hardcore, un genre musical inspiré de la techno, du breakbeat, de l’EBM et du new beat3, émerge aux Pays-Bas et enAllemagne4. Le genre recense plusieurs autres genres et sous-genres comme le gabber, la makina, le happy hardcore et le speedcore, notamment.

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